Petite fable affable
Voulant être remarquée sans faire
De chose remarquable, une paire
D’amis, de naissance vrais faucons,
Voyait ce monde comme infécond
Si elle n’y mettait son grain de sel âcre
Dans des liens fleurant simulacre.
Familiers sans être amicaux,
Quand le moins sage des animaux
Est amical avec ses prochains et proches
Sans être familier, fils de roches
Et de chaos, ces rapaces voulaient
Qu’on voie cette Terre qu’ils survolaient
Et, pis, les Cieux qu’effleuraient leurs ailes
Comme ils les voyaient. Et avec leur zèle.
Et ils avait beau être de ceux qui,
Se frappant le crâne en en quelque Pâquis
Contre un pot, entendant ce pauvre vase
Sonner creux, estimaient, avec emphase,
Que ce-dernier était vide hélas.
Il s’obstinaient pourtant en leur atlas…
Froids, frappant du bec comme de la serre
Nos prosélytes n’eurent que viscères
Assez vite à convertir ici-bas.
Et ainsi s’acheva leur vain combat
Dont l’issue mit leur Dieu en colère :
« Ne suis pas, Pilote, cette galère !
Qui, en mon saint nom, de haines fait don,
Ne mérite ni paradis ni pardon ! »
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