Petite fable affable d’après
De l’homme qui avait caché son trésor en confidence de son compère d’Ésope
Un homme fort riche voulut sur le conseil
D’un ami préserver son capital, en ladre :
« Enterre-le donc ! face aux pluies comme au soleil
De la vie… et en forêt, il n’est meilleur ! »
À peine le trésor caché le bon compère
Riche d’avis, mais sans vergogne, le déterre.
Or notre rupin voulant, matin, visiter
Sa cassette ne trouva qu’ornière en friche.
Il soupçonna vite, n’étant d’esprit point chiche,
L’auteur du larcin mais n’alla pas l’ébruiter.
Un jour, retrouvant son comparse, tout en liesse,
Il lui annonce qu’il venait de faire, c’est fou,
Un héritage qu’il allait joindre, en son trou,
À la manne par lui bien fossoyée naguère.
L’autre sentant qu’il pouvait, c’est de bonne guerre,
Au bas mot doubler sa mise sans plus de mal,
Remet lors ce qu’il en avait tiré en terre.
Las pour lui, le cul cousu d’or, cet animal,
Ne se trouvait manchot pas plus que grabataire ;
Il retrouva et recouvra ainsi son bien
En lâchant au cupide, marri comme un chien
À qui on retire l’os marquant le dimanche :
« On tombe, Ami, toujours du côté que l’on penche ! »
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