Petite fable affable d’après un proverbe persan
Il serait juste que je vous peigne, là,
Des nues parées de célestes falbalas
Qu’on nomme, en notre belle langue, « nuages »
Quand on les voit habiller le paysage.
Courant le ciel, des blancs, des gris, des noirs,…
Indistinctement, paissaient l’azur en douar,
Broutant jusqu’à l’horizon d’une morne plaine,
Prêts à précipiter, la panse, jà, pleine.
Un cumulonimbus qui pacageait au loin
Toisait du plus hautain mépris, chafouin,
Ses pairs plus minces, et surtout bien plus maigres,
À qui, soudain, il lança d’un ton fort aigre :
« Stratus, hors de ma vue ! Va donc pâturer
Avec les nains qui osent défigurer,
Petits pisteurs audacieux, sans âme,
Le bleu et l’étendue de mes Cieux, Dame !
Tu ne sais noyer, inonder ni saucer !…
Je ne goûte pas qui à peine, hélas, goutte
Et dégoutte quand averse il faut verser…
Tant de vile couardise me dégoûte !
- Je n’en mouille pas moins, Votre Majesté,
Et, plus, fais contre moi bien moins pester…
Mais il est tout aussi vrai que la passoire
Morguera toujours les trous de l’écumoire ! »
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