Lorsque la nuit s’ennuie
Et que le vent de mes voeux gonfle
L’étendard de ma plume, ronflent
Vents et bruissent pluies,
M’offrant quelques mots pleins de grâces
Qui, ma foi, jamais ne me lassent.
Pour moi, ce peu qui est tout,
Venu de je ne sais où,
Me fait poser des mots doux
Et des mots roux bout-à-bout…
Ces petits riens qui se posent
Sur quelques traits incertains,
Donnent à mon âme son tain
Et, à mon esprit las, s’imposent
Prenant en un vil larcin
Au temps plus que son butin.
Comme mousse et pieds de lierre,
Tous ces peus, pour moi, sont tout,
Venus de je ne sais où,
Recouvrant mes murs de pierres…
Prunelle de mes cieux,
Je les couche comme ils viennent,
Quoiqu’au jour levant il advienne,
En ramage audacieux,
Tous ces petits riens divaguent,
Écume fatiguée des vagues.
Pour moi, ce peu qui est tout,
Venu de je ne sais où,
Me fait poser des mots doux
Et des mots roux bout-à-bout…
Ces sels affleurent là où s’ouvre
La terre et là où l’air court
Le ciel sans retour.
Ces sons chantants qu’ainsi je trouve
Sont mes trésors, mes atouts,
M’incitant au lâcher-tout…
Comme mousse et pieds de lierre,
Tous ces peus, pour moi, sont tout,
Venus de je ne sais où,
Recouvrant mes murs de pierres…
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