Petite fable affable
Ce dogue est chien fidèle et intraitable
Sauf quand il s’agit de se mettre à table,
Trop gourmand pour, hélas, se raisonner.
Un larron, le sachant, a assaisonné
Sa pâtée de ces gouttes qui assomment
Qui veut faire le plus léger des sommes.
Notre cabot, molosse tout en dents
Fait donc fête au nocturne imprudent
Qui lui offre une ration double
- Qu’il la mérite ou non ne le trouble ! -
Comme il disait : « À gamelle donnée,
On ne regarde point dedans ». Étonnés ?
En deux ou en trois petits coup de la langue
Happée et léchée, sans plus de harangue
La portion ne tarde à faire effet.
Le gardien rejoint aussitôt Morphée
Et le malandrin dévalise son maître
Jusqu’au à ce qu’Aube vienne à naître…
On le réveilla à coups de horions,
On le rossa comme un vil histrion
Pour s’être laissé berner de la sorte,
Pour n’avoir surveillé au mieux la porte
Et pour avoir oublié le dicton
Que transmet depuis le qu’en dira-t-on :
« Méfie-toi donc du présent que l’on t’offre :
Il pourrait hélas te coûter ton coffre ! »
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