D’après Le temps ne bouge point et jamais ne repose
de Jean-Baptiste Chassignet (1571 - 1635)
Le temps ne passe point et jamais ne se pose.
Il nous navre au matin, cheminant à son pas,
Pour nous dépêcher, là, sous un un ciel sans appâts,
Où nous faisons mine de ne croire la chose.
S’écoulent les saisons, qu’on lit à lèvre close,
En sentes qui sinuent, serpentes, de hauts en bâts,
L’âme blessée, l’esprit gourd, le cœur au trépas,
Sans rien qui repose ni l’espoir d’une pause.
Le printemps ne fut point inclément, loin s’en faut
Mais sa douceur, las, en maints et maints assauts
Fut plus givre glacé que rosée fraîche en sorte.
L’été n’a pas porté de beaux fruits tous les jours,
Et l’automne fut vents mauvais, comme toujours,
Car déjà l’hiver de mes jours frappe à la porte.
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