Mon enfance ne fut pas, hélas, sans nuage,
Plus en brunes d’ombres qu’aurores de vermeils,
Mais c’était lors un sage et merveilleux rivage
D’où j’appareillais pour d’illusoires soleils.
Voilà que s’approche, matin, le dernier quai,
Qu’il faut ranger les cartes et, jà, plier les voiles,
Ne plus goûter aux vents et embruns en hoquets,
Et ne plus mie calquer sa course sur l’Etoile…
J’ai vu mille horizons se pointer à ma proue
ue je n’ai pas conquis ni mis sous les verrous,
Laissé filer à ma poupe autant de tropiques…
Entre grains à bâbord, à tribord ouragans,
J’ai traversé un monde et une époque épiques.
Le voyage fut beau… à défaut d’être grand.
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