Il a le crin blanchi,
L’homme que t’aimes,
Et il s’est avachi,
L’homme que t’aimes.
Mais il est toujours là
Et de toi jamais las,
Lueur au fond des yeux
Et sourire en bouche,
Remerciant les cieux
Quand nos mains se touchent
Ou nos lèvres s’abouchent ;
Quand nos deux corps se couchent
Pour des sommeils profonds
Et des rêves sans fond.
Pourtant tu l’aimes
Avec son air gauchi…
Pourtant tu l’aimes
Malgré son dos fléchi…
Ainsi les heures passent
Qui tant nous carapacent,
Menant feues nos ardeurs
Sur ce qui nous reste
De chemin, sans grand heurt
Et d’un pas moins preste,
Vers le tout dernier lit
Celui qui tout délie
Sauf la douce tendresse
Qui rythme nos jours,
Malgré mes maladresses,
Qui vaut les « toujours »
Et, sans doute, un peu plus même,
Que te disait l’homme qui t’aime…
Malgré son crin blanchi,
Et son vieil air gauchi…
Malgré son dos fléchi
Et ses traits avachis…
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