Sur une photo de Marc-Yvan Custeau (27 août 2024)
Un matin tout frais s’éveille sur la plaine.
Oui, l’été s’en va. Et donc l’automne s’en vient.
D’avoine, de seigle et d’orge la grange est pleine,
Au chai et au fenil, demain, las, on revient.
Des trilles accueillent en choeur cette aube,
Née nue, comme venant de soi,
Saluent la nuit qui se dérobe…
Alors que la lumière soit !
Lors, la suie du soir chassée va où vont les rêves
Là où une enfance froissée se vit sans trêve.
Notre horizon s’éveille en de doux tons pastels :
Des roses et des ocres éteignent les restes d’ombre ;
Et puis le vermeil sacrifiera sur l’autel
Du jour venu, très bientôt, l’obscure pénombre.
Aussi que la lumière soit,
Satinée, comme éclat de soie,
Et qu’au défunt jardin des songes
Elle ajoute un feu de mensonges…
Figé, l’air tisse au ciel clair un voile de brume
Détrempe de parfums quelques sombres bouquets.
Ensuite, il se fera résille par les grumes
En habillant de lourds mystères le bosquet.
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