Sur un photo de Marc-Yvan Custeau, 14 juillet 2023
C’est l’heure où la nuit joue l’équilibristeAu bord d’un jour fatigué d’avoir duré.
Le soleil lassé n’est plus qu’halos tristes,Harassé d’avoir blondi les blés, doréDes fruits, fleuri des prés, aux jours qu’allongeL’été qui a mis les vents à la longeEt les colères des nues au rancart.Pudique. Il s’habille de frêles écharpesAvant de plonger, dans l’eau de brocartDont il fera sa couche, au milieu des carpes.
Le lac, assoupi, attend l’astre affaibliPour, doux, étreindre ses ultimes flammesQui vont adoucir la nuit anoblieDe tiédeurs posant d’un tendre calame,Ici ou là, des perles de sueurSur nos peaux. Lors, les eaux tout en lueurs,Mêleront à leur saveur moins sauvageDepuis que l’onde, si sage, partage,Avec Râ, les secrets hâlés de nos vies,Le goût sans pareil des grandes vacances.Et de rides dorées à l’envieNous habilleront des vies sans échéance.
L’azur pur s’est effacé avec grâce.L'aube le rallumera aux embrassesD’un ciel qui désavouera la pénombre,Le champ d’étoiles veillant sur nos ombres,Que protègent les arbres apaisées.Au port altier d'un être majuscule,Le lointain s’éteint dans d’ocres refletsQui avaient rusé avec le crépusculeL'eau l’engloutit, en petits bouts braisésÉtouffés par des vagues minuscules.
C’est l’heure où la nuit joue l’équilibriste
Au bord d’un jour fatigué d’avoir duré.
Le soleil lassé n’est plus qu’halos tristes,
Harassé d’avoir blondi les blés, doré
Des fruits, fleuri des prés, aux jours qu’allonge
L’été qui a mis les vents à la longe
Et les colères des nues au rancart.
Pudique. Il s’habille de frêles écharpes
Avant de plonger, dans l’eau de brocart
Dont il fera sa couche, au milieu des carpes.
Le lac, assoupi, attend l’astre affaibli
Pour, doux, étreindre ses ultimes flammes
Qui vont adoucir la nuit anoblie
De tiédeurs posant d’un tendre calame,
Ici ou là, des perles de sueur
Sur nos peaux. Lors, les eaux tout en lueurs,
Mêleront à leur saveur moins sauvage
Depuis que l’onde, si sage, partage,
Avec Râ, les secrets hâlés de nos vies,
Le goût sans pareil des grandes vacances.
Et de rides dorées à l’envie
Nous habilleront des vies sans échéance.
L’azur pur s’est effacé avec grâce.
L'aube le rallumera aux embrasses
D’un ciel qui désavouera la pénombre,
Le champ d’étoiles veillant sur nos ombres,
Que protègent les arbres apaisées.
Au port altier d'un être majuscule,
Le lointain s’éteint dans d’ocres reflets
Qui avaient rusé avec le crépuscule
L'eau l’engloutit, en petits bouts braisés
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