Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 3 octobre 2025

RÉVEIL AUTOMNAL

Sur une photo de Marc-Yvan, Custeau, 2 octobre 2025

Sans légère gaieté ni un soupir à l’âme
L’aurore allume ses lueurs faute de flammes,
Sur un bon matin morne venu d’un lointain
Éteint, tueur d’une nuit sans charme ni tain
Avec, las, ses pénétrantes fraîcheurs d’eaux vives
Suspendues à un infini parti, convive
Désormais d’un autre abîme sis au fin fond
De confins d’ombres d’un sombre des plus profonds.

Ainsi a fui loin l’angoisse des ciels extrêmes, 
Mais l’espace excessif des frayeurs nocturnes aime
Parfois la brume de l’aube qui se complait
À vêtir un jour né ailleurs, encore incomplet.
Sans un bruit, çà ou là, choses et roses s’éveillent ;
On devine qu’un soupçon de lune les veille.
Les toits humides fument et puis l’eau, à nouveau,
Cause aux ruisseaux gonflés où boit velle ou bien veau.

Un vent, discret, distrait, s’emmêle enfin aux branches
Explorant l’abysse de cieux dont l’azur flanche,
Immensité insondable, Olympe sans Dieux
Depuis que l’Homme le a quittés sans adieux.
Lors, la vie loin, des villes, reprend haleine
Pour qui habite ou erre en la grande plaine
Au gré des voix pendues aux arbres tout ajours
Et perdues dans la verdure de ce nouveau jour.



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