Petite fable affable
Un rat vint à un souriceau dépourvu
De tout. Ce monsieur raton, un m’as-tu-vu,
Voisinait avec le pauvret car la fortune
Se joue parfois de nous, farce commune.
Matin, il porta au petit rongeur
Un panier plein d’ordures, sans rougeur
De honte : « C’était pour le vidangeur,
Mais je sais que, toi, tu sauras en faire
Provende je t’offre donc ces affaires ! »
Quelques jours après le traine-ruisseau
Frappa chez son bon voisin riche à sceaux
Avec le panier, propre et plein de roses…
L’autre voyant ce don lui fit; morose :
« Pourquoi, mon ami ?!
- Parce qu’on offre
Plus ce qu’on a au cœur que dans ses coffres ! »
Si on veut t’humilier, sans peur ni pleurs,
Dit merde à qui t’abaisse avec des fleurs !
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