Cette nuit est martelée de pluie…
Abrutis de bruits et assommés de sons,
Nul, las, n'en jouit quand elle nous fuit,
Saoulés qu’elle nous testonne à l’unisson.
Là, en voulant battre le pavé
Elle le rudoie à le laver
Bien qu’elle l’estampe d’éphémères piastres
Rondes et brillantes comme de petits astres.
La pluie ennuie autant qu’elle fuit
Cognant rênes et arçons, châtiant les caissons.
On essuie la cinglante cinglée qui bruit,
Tout en frissons, chevaux en caparaçon.
Rossent le carrosse pilonné
Ces coups qui voudraient le poinçonner
De sequins d’argent qui toquent et tambourinent,
Molestant, fustigeant plus que la berline.
Rues faites pertuis, débords de puits,
Blessés par les flots qui les choquent, brutaux,
N’ont pas de ressui ; aux murs enduits
Que malmène l’eau aux horions,
L’averse est fouet, heurts et tabassée
Comme sous qu’on ne sait ramasser.
Par la ville éprouvée, transpercée, ces gouttes,
Offertes en aumône, meurtrissent sans doute.
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