Nos douze mois défilent en farandole apprise
Et en saisons qu’une ronde bien folle a prise…
L’hiver frileux remit le couvert :
Décembre pervers nous prit sans vert ;
Si Janvier ne nous fut que revers,
Février para de vair nos vers.
Puis la bise s’en fut, chassée par une brise
Qui, surprise !, pris nos heures grises…
Pour que le printemps nous vienne à temps
Mars mit quelques verts sur nos instants ;
Certes Avril se fit pâle, hésitant ;
Mais Mai prit la relève, insistant.
Vint le temps des cerises, du bon air qui grise
Et défrise un azur pur, dès lors sans reprise…
Donc l’été fut opportunités
Car Juin gai nous a bien gâtés
Puis Juillet n’a été que beautés ;
Août ne nous a offert que bontés…
Las, pour ces heures éprises, et parfois qu’on méprise,
L’emprise des vieux vents mauvais vint, par traîtrise…
Et l’automne a fauché nos douceurs,
D’un Septembre encore jacasseur
À un Octobre tout en rousseurs
Pour un blanc Novembre aux froids chasseurs.
Ainsi danse le temps sur lequel on n’a pas prise…
Et voilà comment on prend un an belle marquise,
Nos douze mois défilant en farandole apprise
Et en saisons qu’une ronde bien folle a prise…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire