De Puteaux à Quito,
Du Bronx à Soweto…
Où elles vont pleurer
Les filles du ghetto,
Qu’on viole pour jouer
Ou punir d’exister ?
Quel espoir il leur reste
À ces victimes-là,
Au cœur déjà las,
Qu’on fuit comme la peste,
Que la Justice oublie
Ou traite comme lie… ?
Quels lendemains funestes
Pour ces victimes-là
Au regard sans éclat
Qu’on mariera au reste
Pour des jours sans oubli,
Et, pis, sans embellie… ?
Du Bronx à Soweto
De Puteaux à Quito
Où vont donc respirer
Les femmes du ghetto,
Qu’on peut frapper, voiler,
Soumettre et bafouer?
Quelle vie, quelle geste
Pour ces victimes-là,
Dont l’âme sonne glas,
Entre les bleus, l’inceste,
L’insulte, le on-dit,… ?
Rien qui ne soit délit !
Puis une mort modeste
Viendra à ces proies-là,
Sans qu’on en fasse un plat
Ou qu’on se manifeste
Sous des coups, sur un lit,…
« C’n’était qu’une Rosalie ! »
Celle née du ghetto
Qu’on clouera au plus tôt,
Où elle ira pleurer,
Souffler ou respirer ?
Condamnée aussitôt,
Ell’ subit, déchirée,
La banlieue, le ghetto…
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