Librement inspiré de Lynda lemay
Je tourne et je chantourne
En mon pays d’Absurdie,
Mille pages qui contournent
Bien plus d’un sens interdit.
Alors ma plume s'agite
Et tant d’écrits qui sont cris,
Ou croix, se font crus, cogitent :
Pas un mot n’est un proscrit.
Là, je sème un son à fleur
De mes lignes, pour cueillir
Des couleurs, des douleurs,…
En vers aimant à feuillir.
Je plante, ici, des strophes
Pour mieux moissonner des mots,
Des phrases qui apostrophent,
Des chansons pour les marmots,…
Je tourne et je chantourne
Engourdi ou bien hardi,
Mille pages qui contournent
Vos silences assourdis.
Je me creuse aussi des rides
Car mes sillons, c’est raison,
Sont gravés en sol aride,
En prose, en rime, à foison,…
Je ne récolte qu’écueils
À tant noircir du papier ;
Point encore de recueil
Où je compterais mes pieds.
Pages acerbes, superbes,
Proverbes, fables, bons mots,…
J’ai mis mes épis en gerbes,
Pour vous seuls, en bon grimaud !
Je tourne et je chantourne
En mon pays d’Absurdie,
Mille pages qui contournent
Bien plus d’un sens interdit.
Le temps effeuille mes pages,
Les feuillette, chapitrant
L’auteur - ni titré, ni sage -
Avec un dédain frustrant.
Pourtant l’encre coule encor’
Aux vents de l’inspiration,
Pour que prenne vie et corps
Idée ou aspiration.
Avec le sang noir d’une encre
Qui ne connaît nul repos,
Ma plume court, jamais cancre,
Cent fautes dans l'à-propos.
Je tourne et je chantourne,
À finir abasourdi,
Mille pages qui contournent
Ce que d’ordinaire on dit.
Et je tourne et je retourne
Pour que ça tourne, retourne ;
Je contourne et je chantourne,
Ou détourne,…
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