Petite fable affable
Dans ce quartier-là, Madame, Monsieur,
Il n’est que matous et toutous de race.
Mais voilà qu’un soir, un chat audacieux,
Au pedigree douteux y traîne crasse,
Poils et puces, sans en avoir le droit,
Créant chez nos bêtes l’émoi ou l’effroi.
On est collet monté comme son maître
Ou sa maîtresse, dans ce bon quartier
D’esprits étroits, de culs serrés,… où être
Vaut moins que paraître ; et pas de moitié !
L’amitié y est moins dure que gypse
Et on y a la franchise à éclipses.
Donc, tout en pastiqueries, on médit
De ce minet étranger qui intrigue
Et, pis, dérange sans avoir rien dit
Ni fait de mal : contre lui on se ligue,
Les mauvais préjugés abondant quand
Les bons principes manquent à l’encan !
« Né de paire inconnue, ce vil apache,
Miaulait-on, est un sournois grivois,…
- Bien que je ne morgue en rien ses taches,
Car même mon mépris à un prix, vois
Combien sa démarche est fort peu féline !
- Moi, je la trouve des plus chevalines !
- Pourquoi donc se font le plus remarquer,
Toujours, les êtres les moins remarquables ? »
Non, ce nouveau-venu se démarquait
Bien trop, étant en tous points critiquable.
Une pétition lui fut envoyée
Pour que partît au loin ce dévoyé ;
On y écrivit sans chafouinage :
« Nous, animaux de ce lieu, ne voulons,
En aucun cas, dans notre voisinage,
D’hôtes indésirables ou félons. »
Il répondit : « Si je viens à en voir
Un, vous le ferai, au plus tôt, savoir ! »
Qui doit affronter la bêtise et l’arrogance
Fera bien d’user, pour la circonscrire enfin,
De l’intelligence, qui fait la différence,
Voire d’impertinence et être des plus fins.
Il n’est que matous et toutous de race.
Mais voilà qu’un soir, un chat audacieux,
Au pedigree douteux y traîne crasse,
Poils et puces, sans en avoir le droit,
Créant chez nos bêtes l’émoi ou l’effroi.
On est collet monté comme son maître
Ou sa maîtresse, dans ce bon quartier
D’esprits étroits, de culs serrés,… où être
Vaut moins que paraître ; et pas de moitié !
L’amitié y est moins dure que gypse
Et on y a la franchise à éclipses.
Donc, tout en pastiqueries, on médit
De ce minet étranger qui intrigue
Et, pis, dérange sans avoir rien dit
Ni fait de mal : contre lui on se ligue,
Les mauvais préjugés abondant quand
Les bons principes manquent à l’encan !
« Né de paire inconnue, ce vil apache,
Miaulait-on, est un sournois grivois,…
- Bien que je ne morgue en rien ses taches,
Car même mon mépris à un prix, vois
Combien sa démarche est fort peu féline !
- Moi, je la trouve des plus chevalines !
- Pourquoi donc se font le plus remarquer,
Toujours, les êtres les moins remarquables ? »
Non, ce nouveau-venu se démarquait
Bien trop, étant en tous points critiquable.
Une pétition lui fut envoyée
Pour que partît au loin ce dévoyé ;
On y écrivit sans chafouinage :
« Nous, animaux de ce lieu, ne voulons,
En aucun cas, dans notre voisinage,
D’hôtes indésirables ou félons. »
Il répondit : « Si je viens à en voir
Un, vous le ferai, au plus tôt, savoir ! »
Qui doit affronter la bêtise et l’arrogance
Fera bien d’user, pour la circonscrire enfin,
De l’intelligence, qui fait la différence,
Voire d’impertinence et être des plus fins.
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