Poème épique à l’éthique étique qui colle au drame
Cycle historique
Sous le soleil d’Afrique, étouffant,
À Carthage, patrie du Dieu Baal
Qu’était un tantinet cannibale
Surtout pour qui était un bel enfant,
Exceptés ceux qu’on dit “de la balle”,
Hamilcar, qui valait peau de balle,
Était roi à trois fils, Hasdrubal
Mago et un certain Hannibal,
Le seul à préférer au hand-ball
La bataille toute en oliphants,
En chant martiaux, en cris, en timbales,…
Pour un gamin, il était bluffant,
Ce fils d’un souverain à trois balles !
Hannibal n’aimait pas les baballes
Déjà piaffant, à peine faon,
Il n’est de jours, lui, où il ne s’emballe
Ne rêvant que guerre ou éléphants,
D’aller à Rome, en passant par Bâle,
Pour y faire sonner la cymbale
De troupes au destin triomphant.
En jouant, buvant, dormant, bouffant,
Saoûlé de Rome, et pas qu’au verbal,
Hannibal, partout, encor’, déballe
Même à son père qui le trimbale,
Ses projets les plus fous, échauffant
Tout punique, pugnace ou pibale :
Rome exigeait d’eux tribut tribal,
D’imposer leur commerce global
Et qu’on en fît un procès verbal,
Qu’on l’envoie, lui et ses éléphants,
Et ce peuple scribal qui cabale
Deviendrait docile comme faon ;
Ça nique un punique qui s’emballe !
Hannibal décrocha la timbale
Toujours piaffant, et ébouriffant
La plèbe que ses discours emballent,
Tous pleins de combats et d’éléphants,
De “La” Rome, et de ce trou de Bâle,
Où il ferait sonner la cymbale
D’une victoire-éclair, en pouffant.
Punique unique, ce fol enfant
Disait : « Que le Latium me soit tombal
Si mes pachydermes brinquebalent !
Relançons donc la guerre et la balle,
Avec ces belles légions d’enfants
De louve devenus des bubales !…
Misez cent balles sur Hannibal,
Pour la plus grande gloire Baal
Ses d’éléphants mèneront le bal,
Sonneront trompes et oliphants !
Car les Romains ne sont que cybales
Sans défense,tout juste griffant,
Quand ils se rebiffent, c’est peau d’balle ! »
Hannibal fit tonner les timbales
Encor piaffant, déjà triomphant.
Défaites et rancœurs on remballe :
Soldats cuirassés plus éléphants,
Contre sarabales, frondibales,…
Ça va être du lourd après Bâle !
Carthagne fait sonner l’olifant.
Rome en vain détestée c’est kiffant
De te voir tomber, pense Hannibal
Sur son bateau, ses triqueballes
Qui usent et abusent de brimbales,
Car c’est encombrant des éléphants
En Hispanie, en Gaule et à Bâle !…
Punique à tunique, l’Hannibal
Passe partout, vainc tout, par Baal,…
Plus difficilement qu’au verbal
Et perd, un à un, ses éléphants ;
Ainsi l’ami Hannibal vit Bâle,
Mais pas plus, la faute aux éléphants…
Roulant ses défaites en grosses balles.
Puni le punique !… Et les cymbales
Furent pour un Sénat triomphant,
Qui, hélas, s’empara de la balle
Au bond : car sans aucun éléphant
Qui finirent en bouillie après Bâle
Ou bien dans les bouillies à deux balles,
Rome, en vain détestée, s’étoffant,
Dama le pion, Ah la belle balle !,
Avec Scipion qui, en s’esclaffant,
Fera brûler, comme un trou de balle,
Carthage et ruina tous ses enfants.
Hannibal n’a pas repris la balle :
Suicidé mis sous pierre tombale,
Il ne fit plus rien de décoiffant !
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