Petite fable affable
En ne disant ni mot ni miette,
Un fort bon samaritain faisait
Du bien chez qui la vie s’émiette,
À qui, fourbu, va à creuset,
À qui, fourbu, va à creuset,
Et revient, moulu, sans peine
À se donner le lendemain,
Viré de l’arrière scène
Faute d’un vrai rôle à sa main.
On l’en louait partout en sa ville
Surtout que l’on plaint tous ces gars
Contraints de gîter, là, serviles,
Dans les trous d’ombre des rues, dégât
D’une société, las, sans âme
Ni cœur et qui, pis, finiront
Par gésir sans pain, toit ni femme
Sous le linceul de la nuit, ronds.
Sur son trottoir, notre bon homme
Installe, pour les mieux aider,
Ces déshérités, miséreux comme
Le devient qui a cédé,
Un matin, à Dame Malchance.
Vinrent rebuffades et hauts cris
Chez ces « Amis de la Souffrance »
Qui, hier, lui donnaient grand prix.
Qui, hier, lui donnaient grand prix.
Les gens de bien sont, en ce monde,
Au premier rang pour dénoncer
Et au dernier quand l’immonde
On ne veut plus cacher assez…
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