Petite fable affable
Foin de chicheté, fi de chasteté,
Un paroissien par la vie fort gâté
Se paonnait de sa vertu, de sa personne,
Par ces rues où un rien vous hérissonne.
Un jour butant contre caillou de pavé,
Il s’alla à l’étalée, perruque hors la tête,
Provoquant l’hilarité des fins esthètes
Du lieu, apaches ou dépravées,
D’où son alacrité, son humeur oursonne
Envers ces gueux dont le franc rire klaxonne.
Ne voulant rester pas un siècle céans,
Penaud et quinaud d’être sur son séant
Il rougit et rugit, l’habit dégueulasse
Tout furieux d’être moqué en la place,
Par des moins que vauriens, des marmots,
Et lança franco une bordées de mots
Dont l’enfer frémit : « Crétins crasseux ! Maroufles !
Cossards cafards ! Ribaudes ! Aigrefins ! Faquins !
Vilains à la picorée ! Truands sans souffle !
Gueux de brigandelles ! Ignobles frusquins !
Pendards ! Fripouilles ! Caïmans ! Vils Coquins !
Marauds ! Sales catins ! Fauteurs de baroufle !
Crapules sans scrupules ! Mendiants taquins !
Vaunéants ! Fripons ! Gouges ! Larrons ! Canaille !
Gredins ! Détrousseurs sans foi ni loi !… Racaille ! »
Cossards cafards ! Ribaudes ! Aigrefins ! Faquins !
Vilains à la picorée ! Truands sans souffle !
Gueux de brigandelles ! Ignobles frusquins !
Pendards ! Fripouilles ! Caïmans ! Vils Coquins !
Marauds ! Sales catins ! Fauteurs de baroufle !
Crapules sans scrupules ! Mendiants taquins !
Vaunéants ! Fripons ! Gouges ! Larrons ! Canaille !
Gredins ! Détrousseurs sans foi ni loi !… Racaille ! »
Un des bélitres, le plus filou du lot,
Fait alors : « Rossard à rosser, tout le flot
De ton fiel as-tu, ivre de colère,
Là déversé ?!… C’est folie d’atrabilaire
De parler de la sorte à ceux qui pourraient
Te navrer ou, las, te dépêcher sur l’heure
Sans autre forme de procès. Gueul’ de raie,
Nous ne sommes que va-nu-pieds, c’est vrai !,
Mais malfaisants, gangsters, voire vile ivraie
De scélérats pour des ris cela n’est qu’un leurre
Si nous ne sommes que manants guère heureux
On est moins misérables que miséreux
Et quand tu s’ras qu’un corps en tombe qu’on pleure,
Mais malfaisants, gangsters, voire vile ivraie
De scélérats pour des ris cela n’est qu’un leurre
Si nous ne sommes que manants guère heureux
On est moins misérables que miséreux
Et quand tu s’ras qu’un corps en tombe qu’on pleure,
Tout en s’arrachant tes orphelins écus,
Seras-tu moins mort pour avoir mieux vécu ? »
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