Petite fable affable
Que l’on veuille excuser ce petit prologue,
Mais avant que mon encre ne soit déplumée,
Je tiens à vou conter un apologue
Que la divine Afrique aurait parfumé…
Un serpentaire était fier du massacre
Qu’il faisait de tous les reptiles rampants
Et des autres bestioles pouacres,
Crête haute, droit sur ses pattes et œil fat
Il hantait les marigots de la Savane,
Se prenait, las, par devers soi pour l’alpha
Et l’omega de la longue caravane
Des fauves et rapaces trompe-la-mort,
Mais lui, en sus, étant, à tous, fort utile.
La vanité chez les bêtes est tant futile…
Or, une cigogne ayant fort voyagé
Sous ces cieux azuréens, et sous d’autres,
Lui assura, sans sa fierté ménager,
Que la mangouste dévorait, l’un dans l’autre,
Deux serpents quand notre oiseau, las, n’en tuait
Qu’un. Jaleux comme pas deux, ce sagittaire,
Fut piqué : il affirma s’habituer
À tripler, tant tôt, le tribut qu’à la Terre
Désormais il arracherait. Ah, non mais !
« Ce saltarin va en rabattre son plumet ! »
Hélas, à courir trop vite l’ophidien
Il fut mordu par un de ces sournois, vipère
Plus prompte ce jour-là qu’en son quotidien,
Et l’oiseau mourut à se vouloir plus prospère
Que Dame Nature le voulait en ce monde.
Depuis, aux enfants des hautes herbes on dit
Cette histoire, avec plus ou moins de faconde,
Avec toujours la même vérité pardi :
« Si, ailleurs, quelque talent brille chez d’autres
Sache que ce n’est pas aux dépens du nôtre ! »
Mais avant que mon encre ne soit déplumée,
Je tiens à vou conter un apologue
Que la divine Afrique aurait parfumé…
Un serpentaire était fier du massacre
Qu’il faisait de tous les reptiles rampants
Et des autres bestioles pouacres,
Crête haute, droit sur ses pattes et œil fat
Il hantait les marigots de la Savane,
Se prenait, las, par devers soi pour l’alpha
Et l’omega de la longue caravane
Des fauves et rapaces trompe-la-mort,
Mais lui, en sus, étant, à tous, fort utile.
La vanité chez les bêtes est tant futile…
Or, une cigogne ayant fort voyagé
Sous ces cieux azuréens, et sous d’autres,
Lui assura, sans sa fierté ménager,
Que la mangouste dévorait, l’un dans l’autre,
Deux serpents quand notre oiseau, las, n’en tuait
Qu’un. Jaleux comme pas deux, ce sagittaire,
Fut piqué : il affirma s’habituer
À tripler, tant tôt, le tribut qu’à la Terre
Désormais il arracherait. Ah, non mais !
« Ce saltarin va en rabattre son plumet ! »
Hélas, à courir trop vite l’ophidien
Il fut mordu par un de ces sournois, vipère
Plus prompte ce jour-là qu’en son quotidien,
Et l’oiseau mourut à se vouloir plus prospère
Que Dame Nature le voulait en ce monde.
Depuis, aux enfants des hautes herbes on dit
Cette histoire, avec plus ou moins de faconde,
Avec toujours la même vérité pardi :
« Si, ailleurs, quelque talent brille chez d’autres
Sache que ce n’est pas aux dépens du nôtre ! »
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