Petite fable affable
Une chevêche fort revêche maudit sans cesse
La si grande société des bêtes des bois,
De tant bonnes gens prêtes, et ce sans nulle paresse,
À larronner et à détrousser l’être aux abois,
Voire, à la toute fin mais sans faim, à l’0ccire.
« Ce monde ne serait que boue et bren, Mon Bon Sire,
Pour vous dire tout le vrai dans sa natureté,
Il n’y a pas là de chats fourrés à fouetter. »
Pour vous dire tout le vrai dans sa natureté,
Il n’y a pas là de chats fourrés à fouetter. »
Elle avait inculqué à tous ses petits cette haine
Des frelons félons comme des blaireaux
Des terreaux en passant, bien sûr, par l’arachnéenne
Bestiole et tous les oiseaux tant fiérots
Au point que l’un d’eux voulait faire rendre gorge
À tous les nuisibles mangeurs de chair ou d’orge
Sis près de l’antre maternel et aux alentours,
Fût-il jupon et cotillon, ou crête et atours…
La mère comprit qu’à tant dépriser cette engeance
Bestiale, elle le mènerait, las, vite au trépas.
Et à son vain mépris, pour éviter toute vengeance
Du destin, elle ajoute à tous ses édifiants
Cours : « Courage n’est pas témérité, mais science
Mêlant méfiance, prudence et patience ! »
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