Je t'ai connu ado' avec certains des tiens
T'ai tenu la main mais suis mauvais chrétien
Moi qui vais si rarement à messe
Et souvent hélas que d’une fesse
J’ai couru bonhomme à ton ordination
Où s’assemblaient ta désormais Nation
Voulant ma foi voir en toi encore
L’ami non l’habit mais des pécores
S ‘étaient faites ouailles au nom de la Passion
Qui se refusent tout avec ostentation
Or j’ai vu tout un saint petit peuple
De gens d’argent ou de biens meubles
Tout gavés d’Ave et de credos à crédit
De sermons et d’exégèses en salmigondis
Encensant une charité prou riche
De vanité mais en monnaie chiche
Aimant son prochain par devoir ou fonction
Avec componction sans inclination
Leur piété ici-bas se teinte
D’orgueils et ne sont que mots et feinte
Ces bénis vont de jeûnes en carêmes tout dédain
Entre apéritif dinatoire et cocktail mondain
Combien parmi tous ces fidèles
Bienheureux sont vraies citadelles
Ils croient que c’est aimer Dieu que de haïr
Le reste du monde et sont jà prêts à trahir
Les bons enseignements de leur Bible
Toute « différence » étant leur cible
Ils font que tout moyen soit légitime et permis
Pour contrer ou pour nuire à leurs « ennemis »
Soit-il fort défendu par leur table
De lois pourtant des plus conseillables
Car plus inquisiteurs que l’inquisition
Ils veulent qu’on ploie sous leurs dispositions
Ces voix ne sont à les entendre
Qu’échos louables de cœurs tendres
D’un Ciel toujours zéleusement servi
Et encore plus jalousement obéi
Ah quels Tartuffe que ces fourbes
Qui ne sont que lie et que tourbe
Dévots sectataires aux noirs ciseaux de censeurs
Se voulant le sel de la Terre frères sœurs
C’est pitié que cette pléthore
Ne voie en toi qu’un jettatore
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