Une pluie de cils blancs tombe en rideau
À la fenêtre, flocons flottants dans l’air
Hésitant à se poser, divin cadeau
D’un hiver tard venu qui se veut disert
Tels ceux d’antan, à l’immaculé fardeau.
Cette poussière virginale coud
De fils blancs un décor qu’elle ensevelit
Sous un silence poudroyant, beaucoup
Plus lourd qu’un linceul sur le grand lit
De nos jours à qui elle donne un autre coût.
Loin de ces liliales frondaisons,
Aux contours épaissis et presque indistincts,
Des franges de glaces pendent aux maisons.
Au gré d’un miroir d’eau éteint, sans tain,
Les roseaux figés se givrant à déraison.
Les buissons, il y a peu saupoudrés,
Sont désormais noyés comme les chemins
Qu’on ne devine même plus, encombrés,
Attendant comme nous qu’il soit demain
Dans la solitude où le temps a sombré…
Le ciel opalin devenu lointain
A tissé les dentelles alambiquées
Aux branches alourdies des arbres éteints.
Mais ce spectacle n’a pas fait abdiquer
La joie… d’être bloqués depuis ce matin.
À la fenêtre, flocons flottants dans l’air
Hésitant à se poser, divin cadeau
D’un hiver tard venu qui se veut disert
Tels ceux d’antan, à l’immaculé fardeau.
Cette poussière virginale coud
De fils blancs un décor qu’elle ensevelit
Sous un silence poudroyant, beaucoup
Plus lourd qu’un linceul sur le grand lit
De nos jours à qui elle donne un autre coût.
Loin de ces liliales frondaisons,
Aux contours épaissis et presque indistincts,
Des franges de glaces pendent aux maisons.
Au gré d’un miroir d’eau éteint, sans tain,
Les roseaux figés se givrant à déraison.
Les buissons, il y a peu saupoudrés,
Sont désormais noyés comme les chemins
Qu’on ne devine même plus, encombrés,
Attendant comme nous qu’il soit demain
Dans la solitude où le temps a sombré…
Le ciel opalin devenu lointain
A tissé les dentelles alambiquées
Aux branches alourdies des arbres éteints.
Mais ce spectacle n’a pas fait abdiquer
La joie… d’être bloqués depuis ce matin.
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