Inspiré par Les vaches en ribambelle d'Anne-Marie,
poétesse contemporaine
Une troupe, nonchalamment, se dandine
En ruminant, calme et sereine. Elle dîne
À se remplir à ras la panse de fleurs,
D’herbe à pleine glotte, mâchant sans douleur,
Pour bouser dessous cette queue qui fouette,
Nonchalante et imperturbable couette,
Des mouches bruyantes rongeant leur frein,
Avant d’assouvir leur faim sans peur ni chagrin.
Par les grasses pâtures et les verts prés.
Ça chaloupe de la houppe et de la poupe
Parce qu’on l’a envoyée, là, paître auprès
Des chênes en un agreste et fort champêtre
Décor. À satiété, elle va se repaître
Puis s’avachir, repue, dans les champs bleus
De bruyères, lin et myosotis morbleu.
Ainsi vont et font, en ces lieux, nos vaches
Qui, en ribambelle encore, vont broutant
Et que rien au monde, jamais, ne fâche
Pourvu qu’elles aient graminées et beau temps.
La corne au vent, mesurant leurs faits et gestes,
Le sabot lent, jamais preste, jamais leste,
Elles viennent à nous meuglant ou beuglant,
Le mufle plein d’allant, en quête d’un gland.
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