Petite fable affable
Le chat du curé hantait nos rues
Comme son bon maître les ruelles,
Cherchant même auprès du plus bourru
Quelque caresse ou une écuelle.
On les lui donnait volontiers
Pensant que lui faire ainsi aumône
Revenait, pour plus de moitié,
À l’offrir au prêtre qui la prône.
Et il en devenait aussi gras
Et gros que notre bon dîmeur en chambre.
Jamais repu, il se jetait, rat
Parmi les souris, de tous ses membres,
Sur ce qu’on lui servait, s’en goinfrait
Craignant que félins errants, ces bêtes
Piteuses et gloutonnes, ne frayent
Trop près pour l’en priver sans courbette.
À le voir agir ainsi, Pigeon
Se permit lors : « Certains de ta race
Meurent de verte faim quand, Clergeon,
Tu te gaves et, las, ta panse harasse :
Si charité bien ordonnée
Commence, nous dit-on, par soi-même,
Qu’en est-il de celle, Gros Minet,
Qui n’a pour seul but que ce “soi-même ?” »
Comme son bon maître les ruelles,
Cherchant même auprès du plus bourru
Quelque caresse ou une écuelle.
On les lui donnait volontiers
Pensant que lui faire ainsi aumône
Revenait, pour plus de moitié,
À l’offrir au prêtre qui la prône.
Et il en devenait aussi gras
Et gros que notre bon dîmeur en chambre.
Jamais repu, il se jetait, rat
Parmi les souris, de tous ses membres,
Sur ce qu’on lui servait, s’en goinfrait
Craignant que félins errants, ces bêtes
Piteuses et gloutonnes, ne frayent
Trop près pour l’en priver sans courbette.
À le voir agir ainsi, Pigeon
Se permit lors : « Certains de ta race
Meurent de verte faim quand, Clergeon,
Tu te gaves et, las, ta panse harasse :
Si charité bien ordonnée
Commence, nous dit-on, par soi-même,
Qu’en est-il de celle, Gros Minet,
Qui n’a pour seul but que ce “soi-même ?” »
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