Petite fable affable d’après De la Rose
de Clément Marot (vers 1496-1544)
Au pays de Cythère, Aphrodite courait
En son jardin d’amour parmi les blanches
Roses où l'on dédie à l’aimée l’enamouré
Qui sait pour qui, lors, il penche ou il flanche.
L’Adonis qui occupait les pensées
Vénusiennes du moment, sans ambages
Ni vergogne, poursuit en insensé
Notre divine qui, c’est de son âge,
Aime les cours toujours recommencées,
Ardentes. Non les marivaudages.
Or, soudain, les pétales immaculés
Rougirent, l’éphébe heurtant une épine.
La Belle, émue, s’abandonne, acculée
Par tant de fougue comme on le devine…
Comme quoi, souffrir un petit malheur
Peut faire naître un éternel bonheur !
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