À Maria, 06 juin 0224
Au livre élimé de ma jeunesse,
Une page a été arrachée
À laquelle j’étais attachée,
Pleine de musique et d’allégresse.
Sur cette page, effacés à demi,
Se trouvaient gravés les traits amis
De ce qu’on appelle « une vraie dame » ;
Le portrait très aimé d’une femme
De tête et de cœur, femme d’esprit
Qu’hélas les vents mauvais ont pris.
Au livre élimé de ma jeunesse,
Une page a été arrachée
Aux parfums de thés en sachet,
De souvenirs, de rires et sagesse.
Sur cette page, mie oubliée,
Se trouvaient des traits déshabillés
Par la maladie, d’une grande âme
N’en finissant pas avec son drame,
Entourée d’amour filial sans prix,
Fleurie d’attentions sans piperie.
Au livre élimé de ma jeunesse,
Une page s’est, las, envolée
Pleine de bonté et de bolées,
De partage et de paix, sans tristesse.
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