Petite fable affable
Quelques gouttes de rosée sur une toile
D’araignée permettent de lever le voile
Sur l’improbable rencontre que voici :
Un ver à soie et un papillon se croisent,
Le premier, avec mépris, le second toise :
« Aussi inutile qu’errant celui-ci !
- Que voilà des salutation peu amènes…
- En plus, voilà que ce cossard la ramène !
- Qui vous permet de juger de mes vertus
Et qualités, vil vermisseau sans vergogne ?
- L’Homme… pour qui, toujours, les miens s’évertuent
À faire fil que rien ne casse ou ne rogne.
- Et « l’Homme » sait si bien vous en remercier :
Il vous fait bouillir le cocon et la trogne
Pour vous dépecer comme on fait de carogne.
Dieu, si c’est à ce tarif-là que l’on juge
De la valeur d’une vie, cher jacassier,
Je préfère rester vain et sans refuge ! »
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