Souvenir frileux d’un printemps heureux
Que ces heures où l‘océan, moins houleux,
Pas encore chaleureux, accompagne
Nos pas ayant fui un temps la montagne.
J’ai souvenance du miroir poli
De l’estran que la marée, c’est folie
Par ce temps !, a dénudé quelques heures.
Des reflets d’enfants y courent et apeurent
Des nageuses dorant au soleil de mai,
Des pêcheurs à pied recherchant leurs mets.
Souvenir frileux d’un printemps heureux,
Sous l’éther laiteux et dans l’air venteux,
Des hirondelles et des pigeons sont en quête
D’un varech oublié qu’ils se rackettent…
J’ai en mémoire le ballet des nues,
Que des souffles inconstants, sans retenue,
Faisaient courir d’un horizon à l’autre
Et des bateaux qu’on aurait aimés nôtres
Voguant plus loin de nos songes d’été,
Avant de s’y perdre comme en Léthé…
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