Sur une photo de Marc-Yvan Custeau, 19 novembre 2024
J’aime l’heure toute en fards qui semble hésiter,
Où le monde blafard revient nous visiter…
L'heure juvénile d’un jour encore jaune
Voit la soie satinée du ciel s’enfariner
Et la nacre, l’opale et l’ambre, combiner
À l’empyrée né fauve les limbes amazones.
Une aube pleine de rosée vient transiter
Alors, toute offerte à nos croisée visitées.
L’aube offre en coupole sa généreuse aumône
À des vies habitées de bruine ou bien ruinées
Qui renaissent enfin au beau, et sans chafouiner,
Qu’importe le trône et qu’importent les prones.
Jusqu’au soir qui s’ensuie*, finis frilosités,
Souci ou ennui qui poursuit, morosité,…
Jusqu’au soir reste en nous, profond, gravée cette aune
De plaisir qu’ont connu nos yeux las, chagrinés,
À qui les douleurs et les ennui sont seriné :
Son éclat, quoiqu’éclair, nettoie mieux qu’un cyclone.
J’aime l’heure toute en fards qui semble hésiter,
Où le monde blafard revient nous visiter…
* qui se couvre de suie.
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