Petite fable affable
Méchamment amoché,
Mais pour si peu, las, point alangui de la langue,
Le ventre brioché
Et l’air crâne de qui a les pieds dans la fangue,
Le roi des singes crie :
« La bête est solide et n’est point assez vieille
Pour faire un mort même si d’aucuns, las, y veillent !
Que cela soit écrit ! »
Donc, on se l’était dit
Chez les singes sages et les primates en goguette.
Chez les félins, pardi,
On n’entendait aller à pareille baguette.
Et cela fit courroux
Qu’on ait mots si hardis quand force ni courage,
Chez qui aurait d’affront pris un quelconque ombrage,
Ne sont pas au rendez-vous !
Les lions ont donc puni
L’impudent souverain qui, loin d’eux, fanfaronne
Mais est bien démuni
Face à leurs crocs et leurs griffes, et bien moins plastronne.
Un des fauves lui fit :
« On ne claironne, Ami, non ce que l’on espère
Mais ce qu’on donnerait à qui vous est épeire…
Sinon c’est un défi ! »
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