Je ne suis rien et ne vaux rien,
Glacé par la faim meurtrière,
Lavé d'un silence aérien.
Et même inondé de lumière,
Tombant sur mon dos en poussière,
La Mort m'attend,
Que lui importent mes prières,
Mes bras ballants.
Je ne suis rien et ne veux rien,
La vie, qui n'est que fondrières,
A fait de moi un propre-à-rien,
Un quémandeur de p'tit' cuillère,
Sale comme un fils de houillères,
Pauvre suintant,…
Pour ceux qu'ont tout, mêm' des œillères
Et des « Va-t-en ! ».
Pour tous ces buveurs de théières,
J'suis mort, Satan,
Oui, Moi, l'homme serpillière
Depuis longtemps !
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