Petite fable affable
Si bien des fables sont en vers,
Peu de vers, eux, sont dans les fables.
Étant un fabuliste ouvert,
Je sais donc un conte ineffable,
Qui concerne cet animal
Ne faisant rien, ni bien ni mal.
Impudique, humble locataire
Du sol, le lombric, terre-à-terre,
Est un rêveur. C’est bien normal !
Mon ver rêvait extravagant :
Il voulait, de toutes ses forces,
Devenir le plus élégant
Des vers luisants. Là, ça se corse !
Voyant toujours s’iriser l’eau,
Il décida donc, ce ballot,
De s’en faire une vraie parure,
Lui offrant lumière et dorures.
Il devait se jeter à l’eau.
De belles gouttes de rosée
Eurent d’abord sa préférence.
Mais leur éclat pur, déposé
Sur l’herbette par déférence,
Parut un peu faible à ce ver…
Et fade, aussi, vu à l’envers.
Surtout quelques petites gouttes,
Non, jamais ne vêtiraient toute
Sa longueur ; avers et revers !
Par chance, une flaque, non loin,
Miroitait au soleil qui brille.
Quoiqu’épuisé, il la rejoint
Et, de là, voit que scintille
L’étang. Il avait chaud, mais chut !
Assoiffé, sur un sol dur, brut
Et sec, il ondule et se glisse ;
Oui, de tout son corps, il coulisse…
On le goba, touchant au but.
L’ambition aide à se construire,
La prétention peut tout détruire.
Peu de vers, eux, sont dans les fables.
Étant un fabuliste ouvert,
Je sais donc un conte ineffable,
Qui concerne cet animal
Ne faisant rien, ni bien ni mal.
Impudique, humble locataire
Du sol, le lombric, terre-à-terre,
Est un rêveur. C’est bien normal !
Mon ver rêvait extravagant :
Il voulait, de toutes ses forces,
Devenir le plus élégant
Des vers luisants. Là, ça se corse !
Voyant toujours s’iriser l’eau,
Il décida donc, ce ballot,
De s’en faire une vraie parure,
Lui offrant lumière et dorures.
Il devait se jeter à l’eau.
De belles gouttes de rosée
Eurent d’abord sa préférence.
Mais leur éclat pur, déposé
Sur l’herbette par déférence,
Parut un peu faible à ce ver…
Et fade, aussi, vu à l’envers.
Surtout quelques petites gouttes,
Non, jamais ne vêtiraient toute
Sa longueur ; avers et revers !
Par chance, une flaque, non loin,
Miroitait au soleil qui brille.
Quoiqu’épuisé, il la rejoint
Et, de là, voit que scintille
L’étang. Il avait chaud, mais chut !
Assoiffé, sur un sol dur, brut
Et sec, il ondule et se glisse ;
Oui, de tout son corps, il coulisse…
On le goba, touchant au but.
L’ambition aide à se construire,
La prétention peut tout détruire.
Illustration : Élisa stage, été 2019
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