Cycle toulousain
D’après Il était là (Pierre Delanoë & Jacques Revaux)
Il venait là, sous l’amandier,
À l’heure où se pointe le jour
Roulant tabac gris, toujours
L’œil sur le ciel incendié.
Il était là, sous l’amandier,
À l’heure du labeur fini
Roulant encore un tabac gris
Puis allait son journal étudier.
Je trouvais là mon Bon-Papa,
Pour donner à jadis l’accent
D’antan, qu’il lui fût bon ou pas,
Le souvenir clair et puissant.
Il restait là, sous l’amandier,
À ressusciter, pour moi seul,
Des métiers qu’on a oubliés,
À dépoussièrer des linceuls.
« Pitchoun, tout ça c’est du passé
À quoi bon donc le raviver…
Je vais finir par te lasser ! »
Il n’y est jamais arrivé.
Car moi, le soir, sous l’amandier,
Pour un instant, pour un moment,
Je l’y retrouvais. Et comment !
Il ne m’a jamais congédié…
Plein de tendresse et de pudeur,
D’humour et de malice aussi,
On parlait santé, raideurs,
Travail fait, boulot en sursis,…
Ensuite là, sous l’amandier,
Il évoquait, tout ou partie,
De belle saisons tôt parties
Sans que j’aie eu rien à mendier.
Sans fin, sa mémoire il m’ouvrait,
Ce livre où se cachait si bien
Sa vie. Je sais qu’il me livrait
Toute sa richesse et son bien.
« Oc, pitchoun, c’était comme ça :
Ainsi passaient les jours, les mois
Et puis les ans, couci-couça ! »
Le soir me renvoyait chez moi…
Il a quitté son amandier.
Et n’a pas connu mes enfants…
Mais, moi, pour mes petits-enfants
Je planterai un amandier.
Car il n’est plus là l’amandier,
Et là sont morts potins du bourg,
Soupe au pain, chevaux de labour,
Faux, veillées, puits et dinandiers.
« Pitchouns, c’était ça Le Passé,
Comme mon bon-papa vivait :
On avait alors peu… mais assez !
À vous lasser vais-je arriver ? »
À l’heure où se pointe le jour
Roulant tabac gris, toujours
L’œil sur le ciel incendié.
Il était là, sous l’amandier,
À l’heure du labeur fini
Roulant encore un tabac gris
Puis allait son journal étudier.
Je trouvais là mon Bon-Papa,
Pour donner à jadis l’accent
D’antan, qu’il lui fût bon ou pas,
Le souvenir clair et puissant.
Il restait là, sous l’amandier,
À ressusciter, pour moi seul,
Des métiers qu’on a oubliés,
À dépoussièrer des linceuls.
« Pitchoun, tout ça c’est du passé
À quoi bon donc le raviver…
Je vais finir par te lasser ! »
Il n’y est jamais arrivé.
Car moi, le soir, sous l’amandier,
Pour un instant, pour un moment,
Je l’y retrouvais. Et comment !
Il ne m’a jamais congédié…
Plein de tendresse et de pudeur,
D’humour et de malice aussi,
On parlait santé, raideurs,
Travail fait, boulot en sursis,…
Ensuite là, sous l’amandier,
Il évoquait, tout ou partie,
De belle saisons tôt parties
Sans que j’aie eu rien à mendier.
Sans fin, sa mémoire il m’ouvrait,
Ce livre où se cachait si bien
Sa vie. Je sais qu’il me livrait
Toute sa richesse et son bien.
« Oc, pitchoun, c’était comme ça :
Ainsi passaient les jours, les mois
Et puis les ans, couci-couça ! »
Le soir me renvoyait chez moi…
Il a quitté son amandier.
Et n’a pas connu mes enfants…
Mais, moi, pour mes petits-enfants
Je planterai un amandier.
Car il n’est plus là l’amandier,
Et là sont morts potins du bourg,
Soupe au pain, chevaux de labour,
Faux, veillées, puits et dinandiers.
« Pitchouns, c’était ça Le Passé,
Comme mon bon-papa vivait :
On avait alors peu… mais assez !
À vous lasser vais-je arriver ? »
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