Petit fable affable
Par haine des hyènes,
Un lion bedonnant,
Se voulant Cheyenne,
Alla en ordonnant
De bannir les Guillaume,
Les étrangers ingrats
De ses terres et royaume :
Edit et lettre en gras !
Seraient donc apatrides,
Pour préserver, malin,
La paix de ses Hébrides,
Les méchants, les vilains,…
On chassa sans finesse
Coupable et suspecté :
Le vil fauve et l’ânesse
Pour plus de sûreté.
Ce pays de Cocagne
Devint vite un enfer :
Rafle, foire d’empoigne,
Prisons, cages en fer,…
Régna « l’État d’Urgence »,
L’abus de ses poulets,
l’arbitraire engeance
De l’exil, du boulet.
Par haine des hyènes,
Ses sujets réclamaient
Des lois plus chiennes
Pour apeurer, damner
Qui terrifie et frappe.
Pauvre et piètre roi :
Le « plus » est chausse-trappe
Quand on vit dans l’effroi !
Si le lion est sage
Et réfrène l’excès,
Il en perd le suffrage
Du peuple qui, vexé,
Le prive donc du trône :
Tout mensonge, avalant
Il l’offre à qui étronne,
Jeu lâche et virulent.
Par haine des hyènes,
Règnent les lycaons :
En terre païenne,
Sujets hier faons,
On plie sous la gouverne
- Un vrai joug de terreur ! -
Usant de lois qui bernent
Qu’un roi fit… par erreur !
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