Courbe le dos mais lève la tête…
Et les tempêtes qui hantent, hélas, ta tête
Brouillent ta vue, hurlent et s’agitent trop souvent,
Quand ils déferlent en ton âme et, parfois, t’entêtent,
Quarantièmes rugissants, Cinquantièmes hurlants,
Balayant des solitudes faites habitudes,
Ces terres où l’esprit s’égare, où à cœur ballant
Meurent certitudes, naissent inquiétudes…
Lutte, mon fils !… Sois, face à tout mistral, gagnant.
Si, las, ouragans, moussons et typhons se cachent
Aux alizés, des parfums vont accompagnant
Force foehns et flux quand, d’aventure, ils se lâchent.
Rêve au simoun, au chergui et au sirocco,
S’il te plaît, ou souviens-toi de la Tramontane
Tout en senteurs courant sur les coquelicots,
De l’haleine du cers en sa danse gitane.
Lutte, mon fils !… Lutte pour retrouver l’accent
De l’Autan et la chaleur de la Balaguère
Face aux brusqueries de bourrasques allant par cent :
Il n’est de flots, de rafales de bonne guerre !
Viendra le zéphyr de l’envol, des envolées,
Même si, sans en avoir l’air, parfois la brise
Se fait bise, va, ne te laisse pas aller ;
Bats-toi contre le suroît, ne lâche pas prise.
Lutte, mon fils !… Il n’est pas de terrible grain
Qui à force de patience ne faiblisse,
De blizzard tournant à l’harmattan sans chagrin,
De fous tourbillons qui en risée ne finissent,
De noroît qu’on ne puisse mater,… Et,. souvent
Un souffle tue le Pampero aux froids bruires.
Autant qu’il en amène, en emporte le vent !
L’Aquilon te bercera bientôt de rires
Et de soupirs… Vis au-dessus de tout vain vent !
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