Petite fable affable
Une veille araignée en un taillis du talus,
Tant grasse et grosse, ne peut plus tisser elle-même.
Elle requiert une toile pour son salut
Ce que ses sœurs et ses filles, de bon cœur quand même,
Lui proposent de faire sur l’heure : prédateur
Solitaire n’est pas moins aux siens solidaire !
« Une heure ! s’écrie, le ton fort désapprobateur
Et l’œil tout en courroux, notre doyenne atrabilaire.
Il vous faut œuvrer plus vite que cela : j’ai faim,
Moi, et vais mourir d’inanition à la fin.
Dix minutes seraient déjà bien trop attendre.
- Nous ferons de notre mieux dans ce laps de temps
Que vous nous donnez là ! » dirent en chœur les trois tendres
Bénévoles qui n’avaient pas fui entretemps.
Dix minutes seraient déjà bien trop attendre.
- Nous ferons de notre mieux dans ce laps de temps
Que vous nous donnez là ! » dirent en chœur les trois tendres
Bénévoles qui n’avaient pas fui entretemps.
Elles s’activèrent avec rage mais leur piège
De soie maladroit, imparfait, las, ne captura
Ni moucheron ni mouche. Ainsi mourut comme un rat
La vieille aragne oublieuse, quel sacrilège,
Qu’il nous faut, pour que se fassent les choses, donner
Du temps au temps, et tout retard alors pardonner.
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