Au bout des quais de grandes villes épuisées,
Prises dans les filets du banal, j’ai puisé
Le désir de m’envoler, là-haut, vers d’autres lunes,
De partir seul, toujours plus loin, vers d’autres fortunes,
Au-delà des horizons qu’elles me proposaient,
Des rêves standardisés dont elles arrosaient
Mes nuits et mes espoirs pour qu’y germe encore
Le désir de me lever pour affronter, l’âme hardcore,
Un tout nouveau jour, pourtant pareil aux précédents,
Semblable hélas à ceux qui suivront. Sauf incident.
Au bord de ces routes qui ne mènent nulle part
Tu songes sans fin à des ailleurs sur le départ,
Préfabriqués dans les usines à rêves d’un monde
Aseptisé, privés de sens, de valeurs, immonde
À qui est un conquérant de ces espaces nouveaux
Qui lui font défaut, à qui a vraiment un cerveau,
À qui se sent à l’étroit dans le petit costume
Qu’on lui taille dès l’enfance et que, par coutume,
L’école ajuste aux besoins d’une société
Qui vampirise sans connaître satiété…
Au fil de ces tarmacs qui vous mèneront d’un bout
Du monde à l’autre, nous tournerons sans vrai tabou,
Mais en rond, autour d’une planète qu’on condamne
À mort pour pouvoir vivre bien, sans cœur ni âme.
Comment échapper à cela sans avoir le tournis ?
S’imaginer un avenir qui ne soit terni ?
La vie est prison sur une Terre forteresse.
Aussi, avouons-nous le sans fard, quelque allégresse
On mette à exister, il n’y aura pas de bout
À ce tunnel, juste un sursis. Alors vivons debout !
Tu songes sans fin à des ailleurs sur le départ,
Préfabriqués dans les usines à rêves d’un monde
Aseptisé, privés de sens, de valeurs, immonde
À qui est un conquérant de ces espaces nouveaux
Qui lui font défaut, à qui a vraiment un cerveau,
À qui se sent à l’étroit dans le petit costume
Qu’on lui taille dès l’enfance et que, par coutume,
L’école ajuste aux besoins d’une société
Qui vampirise sans connaître satiété…
Au fil de ces tarmacs qui vous mèneront d’un bout
Du monde à l’autre, nous tournerons sans vrai tabou,
Mais en rond, autour d’une planète qu’on condamne
À mort pour pouvoir vivre bien, sans cœur ni âme.
Comment échapper à cela sans avoir le tournis ?
S’imaginer un avenir qui ne soit terni ?
La vie est prison sur une Terre forteresse.
Aussi, avouons-nous le sans fard, quelque allégresse
On mette à exister, il n’y aura pas de bout
À ce tunnel, juste un sursis. Alors vivons debout !
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