Petite fable affable
Au pays des blaireaux, un ministre avait semé
Des graines de violence pour résoudre
Les problèmes d’une plèbe qu’il aimait
Soumise et muette sous peine de foudres.
Qu’importaient mépris, mensonges et oublis
‘Fallait que face à lui toujours on plie.
Il accusait les mécontents, jusqu’aux fourmis,
Des coups que ses butors, bons Tontons Macoutes,
À la volée, offraient - et pas à demi ! -
À ces grognons qui voulaient qu’on les écoute.
Ça ne faisait qu’accroitre, en réaction,
Longs cortèges et manifestations.
« C’est la seule façon de ramener calme
Et sécurité face à ces factieux !
Clamait ce faraud, la stature noble, alme.
Il faut lutter contre les séditieux ! »
Leur colère étant, las, des plus légitimes
À défaut d’être légale, les fâchés
Se mirent au pacifisme, affront ultime
Pour les forces de l’ordre qui ne cachaient
Pas leur envie de châtier, pour l’occase,
Cette témérité de nos kamikazes…
Sur les protestataires les coups pleuvaient,
Plaies et sang faisaient bien mauvaise presse
Mais excitaient les butors à l’air mauvais
Et discréditaient leur maître à bonne adresse.
Aux médias il offrait un front serein
Une lippe amère et un moral d’airain :
« C’est la seule façon de ramener calme
Et sécurité face à ces factieux ! »
Ce blaireau gardait la stature noble, alme :
« Il faut lutter contre les séditieux ! »
Plaies et sang faisaient bien mauvaise presse
Mais excitaient les butors à l’air mauvais
Et discréditaient leur maître à bonne adresse.
Aux médias il offrait un front serein
Une lippe amère et un moral d’airain :
« C’est la seule façon de ramener calme
Et sécurité face à ces factieux ! »
Ce blaireau gardait la stature noble, alme :
« Il faut lutter contre les séditieux ! »
Ainsi « la loi du plus fort », même à notre heure,
Est encore et toujours, hélas, « la meilleure » !
Est encore et toujours, hélas, « la meilleure » !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire