Pastiche sur La mauvaise réputation de G. Brassens
Je l’avoue, sans prétention,
J’ai un’ bonne éducation,
Qu’je m’promène en ville, au bois,
J’ne rest’ pas sur mon quant-à-soi :
Je salue sans que l’on me sonne,
Poursuivant mon chemin d’un air bonhomme…
Mais les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit bien plus polis qu’eux,
Non, les brav’s gens n’aiment pas que
Que soit par trop civil un gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
L’urbanité le laisse' pantois.
À qui m’offre un sourir’ gratis
Je dis merci comme un bon fils,
Car je le dois à mes parents
Qu’ont éduqué, bon an mal an,
Cet échalas qu’est ma personne
Mais ma politesse hérissonne
Car les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit plus aimables qu’eux,
Non, ces brav’s gens n’aiment pas que
Que soit bien élevé un gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
Quand, malgré lui, on est courtois.
Je m’efforce d’être galant,
Alors que c’n’est plus de ce temps,
Avec cette moitié du ciel
Qui alimente de fiel
Un sexe mâle qui se croit fort
Et en use pour son confort.
Je ne fais pourtant de tort à personne
En m’la jouant pas oursonne
Car les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit plus respectueux qu’eux,
Non, ces brav’s gens n’aiment pas que
Quelqu’ femme soit sensible au gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
Et n’me croit pas de bonne foi.
Je crois que vous m’avez compris
Aux liens humains je mets le prix
Même si c’n’est pas dans le bon goût
D’un temps de malotrus, grigous
De mal embouchés qui vous claironnent
Qu’ça sert à rien ni à personne
Car les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit bien moins incorrects qu’eux,
Non, ces brav’s gens n’aiment pas que
Les montr’ malappris un gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
Quand pas com’ lui, on fait com’ moi.
J’ai un’ bonne éducation,
Qu’je m’promène en ville, au bois,
J’ne rest’ pas sur mon quant-à-soi :
Je salue sans que l’on me sonne,
Poursuivant mon chemin d’un air bonhomme…
Mais les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit bien plus polis qu’eux,
Non, les brav’s gens n’aiment pas que
Que soit par trop civil un gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
L’urbanité le laisse' pantois.
À qui m’offre un sourir’ gratis
Je dis merci comme un bon fils,
Car je le dois à mes parents
Qu’ont éduqué, bon an mal an,
Cet échalas qu’est ma personne
Mais ma politesse hérissonne
Car les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit plus aimables qu’eux,
Non, ces brav’s gens n’aiment pas que
Que soit bien élevé un gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
Quand, malgré lui, on est courtois.
Je m’efforce d’être galant,
Alors que c’n’est plus de ce temps,
Avec cette moitié du ciel
Qui alimente de fiel
Un sexe mâle qui se croit fort
Et en use pour son confort.
Je ne fais pourtant de tort à personne
En m’la jouant pas oursonne
Car les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit plus respectueux qu’eux,
Non, ces brav’s gens n’aiment pas que
Quelqu’ femme soit sensible au gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
Et n’me croit pas de bonne foi.
Je crois que vous m’avez compris
Aux liens humains je mets le prix
Même si c’n’est pas dans le bon goût
D’un temps de malotrus, grigous
De mal embouchés qui vous claironnent
Qu’ça sert à rien ni à personne
Car les bonn’s gens n’aiment pas que
L’on soit bien moins incorrects qu’eux,
Non, ces brav’s gens n’aiment pas que
Les montr’ malappris un gueux.
Tout c’beau monde est en émoi
Quand pas com’ lui, on fait com’ moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire