Ah, l’agréable douloir que ces souvenirs
Qui viennent alors que, tard, le soir m’ensommeille,
Hanter mon âme, aimant fort à revenir
Sur des joies qui dans ma nuit m’ensoleillent :
Vétille, vestige, étincelles d’hier,
Ces braises mal éteintes, réconfortantes,
Ces reliques nimbées d’aura éclatante,
Sont instants ou moments dont on est fier,…
Oh, douce souffrance que ces souvenances !
Cendres du passé, ou débris oubliés
Jamais déblayés, laissés là dans l’enfance,
Journal caviardé mais fagotier
De jadis vieillis voire de naguères
Tout patinés de ces chaleureuses ombres,
Qui repoussent la plus noire des pénombres
Et les cauchemars faits de remords vulgaires.
Ces cicatrices au goût de revenez-y
Et ces traces qu’une amnésie glorieuse
Transforma en frénésies, en fantaisies,…
Sont des stigmates qui font l’humeur rieuse,
Et, sans fin, vous reposent un peu le cœur
Devenu gros de rancœurs et de rancune
Qui face au destin tiennent la tribune
Noyant d’amertume l’espoir, l’air moqueur.
Ah, sage folie que ces réminiscences,
Ces récits imparfaits et incomplets,
Qui viennent à l’esprit pour, dans leur licence,
Tuer un silence toujours trop peuplé
De noires pensées qui trainent, vous relancent
Floutant les restes de ces bons temps d’antan
Perdus, certes à jamais, il y a longtemps,…
Ce sont sombres idées pleines d’insolence !
Oh, douces meurtrissures que ces rappels
Et toutes ces chroniques anachroniques :
L’île du plaisir s’y donne en archipel,
Dans cet océan bleu des plus pacifiques
Où les remembrances s’offrent, en leur latin,
Un tendre voyage, entre soie et satin,
Tout en retours vers nos anciens âges…
Mais hélas en ces heures si endormies
Où sommeille ma vie faite d’antiennes,
Mon lourd passé plus rancunier qu’ami,
Et qui ne m’a pas pardonné d’anciennes
Démissions, compromissions voire guerres,
Fait que tous ces petits bonheurs terriens
Tout en gais délices, s’il m’en souvient
À la brune, hélas, il ne m’en souvient guère.
Qui viennent alors que, tard, le soir m’ensommeille,
Hanter mon âme, aimant fort à revenir
Sur des joies qui dans ma nuit m’ensoleillent :
Vétille, vestige, étincelles d’hier,
Ces braises mal éteintes, réconfortantes,
Ces reliques nimbées d’aura éclatante,
Sont instants ou moments dont on est fier,…
Oh, douce souffrance que ces souvenances !
Cendres du passé, ou débris oubliés
Jamais déblayés, laissés là dans l’enfance,
Journal caviardé mais fagotier
De jadis vieillis voire de naguères
Tout patinés de ces chaleureuses ombres,
Qui repoussent la plus noire des pénombres
Et les cauchemars faits de remords vulgaires.
Ces cicatrices au goût de revenez-y
Et ces traces qu’une amnésie glorieuse
Transforma en frénésies, en fantaisies,…
Sont des stigmates qui font l’humeur rieuse,
Et, sans fin, vous reposent un peu le cœur
Devenu gros de rancœurs et de rancune
Qui face au destin tiennent la tribune
Noyant d’amertume l’espoir, l’air moqueur.
Ah, sage folie que ces réminiscences,
Ces récits imparfaits et incomplets,
Qui viennent à l’esprit pour, dans leur licence,
Tuer un silence toujours trop peuplé
De noires pensées qui trainent, vous relancent
Floutant les restes de ces bons temps d’antan
Perdus, certes à jamais, il y a longtemps,…
Ce sont sombres idées pleines d’insolence !
Oh, douces meurtrissures que ces rappels
Et toutes ces chroniques anachroniques :
L’île du plaisir s’y donne en archipel,
Dans cet océan bleu des plus pacifiques
Où les remembrances s’offrent, en leur latin,
Un tendre voyage, entre soie et satin,
Tout en retours vers nos anciens âges…
Mais hélas en ces heures si endormies
Où sommeille ma vie faite d’antiennes,
Mon lourd passé plus rancunier qu’ami,
Et qui ne m’a pas pardonné d’anciennes
Démissions, compromissions voire guerres,
Fait que tous ces petits bonheurs terriens
Tout en gais délices, s’il m’en souvient
À la brune, hélas, il ne m’en souvient guère.
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