Quand le spectacle sera terminé
L’acteur lassé d’avoir brûlé les planches,
Arpenté des tréteaux qui, dès lors, flanchent,
Tirera sa révérence, miné
De n’avoir pas sur un rappel terminé.
Quand l’estrade, hélas devenue muette
De tirades, ne résonnera plus,
L’infatigable bateleur d’un salut
Remerciera la salle désuète
Pour ses bis poussant à faire un peu plus.
Quant à la pièce tragi-comique
On l’appelle la vie, pleine d’entrées,
De fausses sorties, de gestes outrés
Comme, ici, de mémorables mimiques
Où, là, de répliques cultes idolâtrées
Qui seront oubliées dans quelques heures,
Ou, ma foi, dans quelques jours au plus tard.
Finies les répétitions du couche-tard
Ignoré d’un public qui, ce jour, pleure
Celui qui n’aura jamais été star…
On l’appelle la vie, pleine d’entrées,
De fausses sorties, de gestes outrés
Comme, ici, de mémorables mimiques
Où, là, de répliques cultes idolâtrées
Qui seront oubliées dans quelques heures,
Ou, ma foi, dans quelques jours au plus tard.
Finies les répétitions du couche-tard
Ignoré d’un public qui, ce jour, pleure
Celui qui n’aura jamais été star…
Oc, quand, un à un, s’éteindront les rires
Quand tous les bravos seront retombés
Comme le rideau rouge aux plis plombés
Ou les soupirs des belles au sourire
Carminé, je pourrais lors succomber.
Je sortirai par l’entrée des artistes
En vous laissant décors démaquillés
Aux cintres, aux coulisses déshabillées,
- Côté Cour et côté Jardin - qui s’enkystent
Dans ma mémoire jà éparpillée.
Je quitterai donc la scène et la salle,
Quand le spectacle sera terminé.
Et j’irai alors voir, comme un vrai minet,
Même si balcon et parterre râlent
Ma dernière fan, déterminée
À ne pas me lâcher. La commensale
De mon tout dernier repas voudra
Mon ultime autographe et d’un drap
Me paiera ce coup que l’on dira « sale » :
Partir en catimini comme un rat…
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