Mosaïque de poésies prosaïques & de proses poétiques

parfois sous forme d'aphorismes, de chansons et surtout de fables…

vendredi 27 novembre 2020

L’APPUI DE FENÊTRE

Cycle toulousain

Diaple, la calor me met aux arrêts !
La pousque qui pègue aux groles,
La mèque au nasou des droles,
Très peu pour moi !… Je suis espataré
Sur l’appui de  fenêtre, une jambe
Ballante et assagie, le dos chauffé
À cet encadrement tout rose
De briques que rien ne couperose.
Là, je lis et pense sans philosopher.

Calé entre ombre et lumière
Et coincé entre fraîcheur et chaleur,
Placé pile à l’endroit où, sans douleur,
Bruit et silence font frontière,
Je cavale vers des lointains climats,
Navigue, vigie en haut d’un grand mât
Au vent qui fisque et je me bougne
Et me castagne la trougne
Pour un mot faux ou un regard hautain
Car je suis un gredin, un maillotin.

Je m’empègue d’aléas et d’emmerdes
Au scénario de ces « counarios »,
Un peu madur, à franchir des rios
Pleins de dangers avec coutelle
Et folie pour compagnes de chemin,
Sans savoir si viendra un demain.
J’étais pas alors une brêle !

Livres trop lus et pages mascanhées,
Je ne fais pas de binz, ma mère,
Sauf dans mes songes et chimères.
Par chez nous, le soleil, faut se le fader !
« Serre-toi de là ! » faisait mon père ;
« Vas par dehors, on t’y espère ! » 
Je ne me pastichais pas, ma fé,
Mais pour lui j’étais esclaffé
Comme bouse alors que l’été appelle
L’enfant aux jeux et le jeune à la pelle.

Alors je quittais la fenêtre où les échos
Si voyageurs de mon enfance
Tissaient un cocon à mes chances, 
Un écrin à mes rêves d’un « Quézaco ?! »
Qui roulait des steppes aux savanes,
De Tokyô à La Havane,
Apportant à ma vie plus que leur écot…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire