Petite fable affable
Un singe se voulant monarque intelligent,
Ayant connu écoles en renom chez ses gens,
Et sage, car époux qu’une vieille guenon,
Pour circonscrire un mal devenu le menon
Des jours de ses sujets inventa, pour les protéger,
Un “reconfinement”, in fine, fort léger.
Presque « déconfiné ». Demeuraient grand ouverts,
Contre toute logique, alors que venait l’hiver,
Écoles et bureaux où la contamination
Allaient son meilleur train, et, sans passion,
Marnaient les usines où le virus vérolait
Tout, comme on se bousculait encore aux allées
Des temples de la consommation du temps
Et du lieu où il régnait, fort insistant.
Il entendait limiter, chez lui, le second assaut
Du ce mal répandant la terreur chez les sots
Comme chez les savants, ce Mal que le Ciel,
En sa fureur, inventa avec plus de fiel
Que les habituels fourriers du noir Acheron.
Il voulait faire la guerre à ce vil Charon
À coup de demi-mesures pour que les Dos
Argentés de la Finance, avec moults cadeaux,
Lui tressent des lauriers donc tuait petit
Commerce ou culture ; et là où soif et appétit
Peuvent être satisfaits, hors promiscuité,
Assassinait toute convivialité.
Il provoqua ainsi l’exode de certains
Et la panique chez bien d’autres crétins.
Tous se bousculaient pour mieux se protéger,
Et ils se contaminèrent à tant s’agréger
Pour mieux se fuir… Aussi, ce qui aurait du
N’être que seconde vague, certes ardue,
Devint un terrible tsunami ravageant
La forêt des primates, aux airs si engageants,
Et ce peuple dont le roi n’a jamais compris
Que préserver à tous leur vie n’a pas de prix
Et ne sait pas plus que ce ne sont pas les gens
Qui servent l’économie, en simples agents,
Mais que l’éco’ doit servir, et pas en meneur,
Des êtres, en factrice du terrestre bonheur.
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