Petite fable affable
Pour fêter la Saint Parfait à la bourgade,
Tout le conseil municipal décida
D’élire, parmi les demeurants, le candidat
- On ne sait plus qui pondit cette cagade ! -
Au titre de parangon des paroissiens.
Comme il n’est femme, parmi ces citoyens,
Qui puisse être “parfaite”, on exclut la gent
Féminine, hélas, des possibles élus
Mais non du vote car « la loi diligente
- Com’ disent au bistrot, “les voix intelligentes” -
Le progrès jusqu’à nos vaux pourtant perdus ! »
On s’écharpa pour choisir le bon virtuose
De la vertu. On en causait, ressassait,… :
Le maître d’école n’était “pas assez”
Quelque chose et le maire “trop” autre chose,
Les mourants qu’on est prompt à sanctifier,
Les bébés véloce à béatifier,
Ne faisaient pas plus, pour une fois, l’affaire.
La rosière l’était-elle à cent pour cent ?
Le notaire venait d’un autre hémisphère ;
Cantonnier ou facteur ? Peut mieux faire !
L’Idiot a déjà la Saint Innocent…
Même le curé fut écarté de la course,
Comme cabaretier et commerçants
Ou braves artisans car suer à sang
N’avait, ici, jamais rempli que leurs bourses !
Tous les édiles en furent désappointés :
La perfection ne s’était pas pointée,
Encore, jusqu’à ce village… ou la crème
Des hommes appartenait peut-être au passé :
« Ici bas, il n’est de parfait que soi-même
Et, las, les jaloux vous en font un problème ! »
Dit un vieux fripé parmi ces froissés.
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