Sur un cadeau de ma fille préférée
De toute sa hauteur le ciel bleu se jette
Dans les profondeurs d’azur d’une eau oubliée,
Et se noie de trop s’y mirer, fou à lier.
Narcisse, pour moins de beauté, perdit la tête…
Un écrin sylvestre, à la pénombre distraite,
Pare ce vaste miroir d’un déshabillé
D’ombres festonnées qui nous le fait plus briller
Parmi les verges d’or de ses berges quiètes.
Sur eux veille un mont livide, une vue d’hiver
Alors que, jà, point la vie de printemps en plaine,
Souveraine majesté que rien n’émeut.
Les veille ce mont candide, qui fait revers
Aux vents mauvais dont se meurt la fétide alène
Où toujours, pour moi, cette eau placide se meut…
Tableau : Elisa Satgé, avril 203
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