Au rouge levant
Le clocher s’éveille
Dressée face au vent
Son ombre qui veille
Protège le bourg
Qui encor’ sommeille
Sans voir que ce jour
Naissant se vermeille
Au loin la forêt
Tend ses rêts aux brumes
Qui s’échappent, ocrées.
L’écharpe d’écume
Là s’accroche aux bois
Qui, plus qu’on ne doit,
Lui font échardes
L’éthérée fuyarde
S’y déchire allant
En lambeaux sanglants
Aurore advenue
Qui rougit de honte
Jour nouveau-venu
Tu nous fais un conte
Jamais convenu
De ces heures promptes
Et bienvenues
Qui déjà se comptent
Y brulent des feux
Corail qui réchauffent
Mon cœur suiffeux
Mon âme en surchauffe
Pour ces mots couchés
Au couchant séchés
À l’âcre de larmes
Qui rendent les armes
À l’aube venue
Enflammer les nues
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