Petite fable affable
Les familières d’une fourmilière
Fort affairées reçurent une courtilière
Qui criait famine par le jardin,
Et ses chaumines, où pareil muscardin
N’est guère apprécié tant ce goinfre baffre
Et crée, en tout lieu, la disette ou ses affres.
Mais nos légionnaires avaient, jadis, le cœur
Sur la main quoiqu’en disent d’aucuns fabulistes.
L’hôtesse vécut de la sueur des sœurs
Qui l’élirent, un jour, Reine, un brin fatalistes
Avant que de souffrir de mille et un regrets :
Les lassèrent poses étudiées, stériles
Paroles,… On en vint vite au violent rejet
Chez des fourmis fébriles, aux mots, dès lors, hostiles :
Les serviles voulaient aller à la curée.
On en oublia que le trône était sacré,
Que la courtilière y avait été mise
Par ce même peuple qui pleurait sa chemise,…
Quant à la reine, elle, elle n’avait pas compris
Qu’obéissance ne s’obtient à vil prix :
Qui ne sème que maux récolte la révolte,
Surtout si on est, à tous, et pour tout, désinvolte !
Las, certains parleront « hasard », « fatalité »
Alors qu’il n’y a eu là que « causalités » :
L’Histoire, pour l’Oubli, n’est guère élogieuse
Quand la Haine elle, est folie fort contagieuse !
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