À la fontaine des souvenances,
Je prends parfois un bain de jouvence,
Loin de ces foules en meute qui croient
Être le peuple et, donc, sont ma croix,
Pour vous écrire en lettres d’écume
Quelques phrases sorties de mes brumes,
Où résonne l’écho du bonheur,
Où vit l’ombre d’une joie, d’un heurt,…
À la fontaine de mes silences
S’abreuvent insolence et indolence…
Sur mon chemin pavé de chagrins
Et battu par des trombes et des grains,
Entre murets et rejets, j’avance
Dans votre monde, sans convivence,
Suivant les miettes de temps
Que laissent tomber tous vos printemps.
À la fontaine des souvenances,
Je prends souvent un bain de jouvence,
Dans le désordre de mes matins,
Quand le noir de la nuit s’éteint
Et me pousse souvent à suivre
La route semée de nuages ivres
Pour glaner des fleurs d’instants fanés,
Des bourgeons de moment boucanés,…
Aux fontaines de vos violences
Ne coule, hélas, que ma virulence
Alors que je me cherche une Vérité
Qui, entre rêve et réalité,
M’offre un Ciel qui ne soit un leurre,
La boue des jours collant à mes heures.
Puis, dans la nuit, je me noie
Au creux de songes éveillés, sournois,…
À la fontaine des souvenances,
Je prends toujours un bain de jouvence
Et fouille le fouillis des clartés
Qui naissent dans leur obscurité
Où grésille, et crépite, mon âme
Un œil sur l’océan tout en lames,
Ce vain commencement de la fin
Qui n’est qu’horizon à la parfin.
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